fabien claude's profile

painting / peintures

Là, à propos de ce qui nous regarde, la peinture, je vais parler d'un écrit qui m'est revenu, de cette coïncidence d'une lecture ancienne ravivée par cette question de la "défiguration".
Le livre en question est le roman de marguerite duras: l'amant.
Il y a de nombreuses images à inscrire dans l'album littéraire de ce livre, en premier lieu la photographie  de marguerite duras jeune, souvent exposée, dans une sorte d'absence (ou perte de mémoire réelle) à cette blancheur un peu fantomatique, orientale d'une blessure effacée, d'une blessure oubliée .
Ce livre est en effet, dans cette transparence épaissie, l'amour d'une image (son double chinois).  
Mais ce qui me revient dans cet écrit à propos de peinture c'est son commencement, l'image présente d'un visage ravagé par la vieillesse. Margueritte duras commence son récit, en miroir, par l'inscription décalée d'une réelle écriture gravée par la destruction d'un visage, par ce sillon de  corps fendu sur les lèvres jointes d'une image forclose en son silence.  
Ecrire (peindre) le désir, son inviolabilité, son image fantôme, c'est se fendre d'un seuil sous les traits d'un visage ravagé, d'une défiguration.
 
Related to what is at stake here, painting, I’ll talk about a writing that has come back to my mind, about that  coincidence of a book read long ago revived by the question of “disfigurement”.
The book I’m referring to is Marguerite Duras’s novel : The Lover.
Numerous pictures could fit in with the literary album of this novel : first of all the snapshot of Marguerite Duras  in her youth, often exposed, in a kind of absence (or a real loss of memory) to that slightly ghostlike, eastern whiteness of a faded wound, of a forgotten wound.
That book is indeed, in that thickened transparence, the love of an image (her Chinese counterpart).
But what comes back to me about painting in that writing is its  beginning, the current image of a face devastated by old age.
Marguerite Duras starts her tale, mirror-like, by the shifted back inscription of a real writing engraved by the destruction of a face, by the furrow of a body split on the clasped lips of an image debarred in its silence.
Writing (painting) desire, its impregnability, its ghost-like image, means cleaving a threshold into oneself under the features of a ruined face, the features of a disfigurement. 
painting / peintures
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peintures - acrylique sur toile

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